Vouloir miser massivement sur le gaz est une très mauvaise idée :
– même si à titre personnel, je me moque des émissions de CO2 en tant que telles (RIEN ne prouve que le CO2 anthropique a/aurait une quelconque responsabilité dans les fluctuations climatiques que nous semblons observer actuellement), la Belgique a pris des engagements internationaux (Kyoto, plan européen 20/20/20) en matière de réductions d’émissions de GES, en particulier de CO2 et elle va remplacer des unités de production très très peu émettrices de CO2 par des unités des production qui rejettent massivement du CO2 … trouvez l'erreur … Choix écologiquement douteux …
– si il est vrai que les découvertes de gaz peuvent rendre un rien d'optimisme, il ne faut pas perdre de vue, que la demande en gaz augmente également, de par le développement de nouvelles économies mais aussi par la décision irréfléchie de quitter le nucléaire (voir, p.ex.,r quelles quantités de gaz le Japon est amené à importer pour remplacer la production de son parc nucléaire) ce qui signifie que RIEN ne permet de dire aujourd'hui que le prix du gaz va baisser durablement (et on peut même s'attendre à moyen terme à une hausse) … Donc choix économique douteux …
– si on peut faire (et on le fait) des stocks de combustible nucléaire pour plusieurs années, cela signifie que l'on se préserve contre une rupture de la chaîne d'approvisionnement, qu'on a le temps de trouver des solutions alternatives. Mais, pour le gaz, si celui-ci vient à représenter la majorité de la production d'électricité, la situation sera toute différente : les stockes, au lieu de se compter en années, se comptent en SEMAINES (on n'a jamais atteint les 3 mois recommandés/demandés par l'UE) ; certes nous avons/aurons des contrats avec quelquespartenaires mais, comme le point d'entrée principal du gaz dans notre pays reste le terminal gazier de Zeebrugge, quid si celui-ci est inopérationnel suite à un accident majeur ou un acte terroriste ? Avec le nucléaire, on avait la garantie que 60% de l’électricité continuait à être produite mais avec le gaz et les énergies renouvelables, sans gaz, plus aucune garantie : les énergies renouvelables, sont, par nature, intermittentes et pas prévisibles à 100% (sauf le solaire, on sait que la nuit c'est zéro). Et il est peu probable, dans la situation actuelle (sortie allemande du nucléaire, augmentation de la demande, saturation de notre réseau de transport/transit) que nos voisins puissent faire l'appoint !
Donc choix stratégiquement douteux …
– vouloir utiliser le gaz et les renouvelables pour faire baisser les prix est d'un ridicule … le nucléaire est, après l'hydroélectrique la source d'énergie la moins chère … et quand on voit les prix exorbitants payés pour le solaire, p.ex. (plus de 325 € le MWh alors que le prix de gros de l'électricité nucléaire se situe aux alentours de 50-55 € et même 42€ en France …), les charges indécentes de distribution (sur ma facture, rien que les coûts de distribution, hors transport, sont SUPERIEURS à ma consommation d'électricité ….), les charges pour les obligations de service public, le sponsoring des énergies renouvelables (via les certificats verts, pour l'éolien off-shore, ..), on se dit que ce n'est pas le prix de l'électricité qu'il faut essayer de baisser mais l'ensemble des charges qui grèvent les factures des ménages …Choix de nouveau économiquement douteux ….